Le 21 février 1995, le jeune Ibrahim Ali était assassiné par des colleurs d'affiches du Front National. Ce drame m'a poussé à commencer un travail de fond avec la communauté comorienne de Marseille. Je rencontrai rapidement le jeune auteurSalim Hatubouet notre collaboration aboutit au premier des trois livres que nous avons faits ensemble, paru en 2000 aux éditions Via Valeriano.
Cédric Fabre
écrivait ceci pour Témoignage Chrétien : "A Marseille, dans la communauté comorienne, un vieil homme sur le point de mourir se souvient. Des horizons lointains, des rêves et des désillusions de l'arrivée en France, de la difficulté de faire cohabiter les traditions ancestrales avec la brutalité d'une société faite d'urgences. A partir de ce « poème » de Salim Hatubou, Jean-Pierre Vallorani a immiscé son objectif dans le quotidien des hommes et des femmes de cette communauté (...) Traquant des instantanés porteurs de vies entières, Vallorani a su saisir ces détails qui disent à eux-mêmes toute une Histoire. Elle se cache parfois dans un cadre de photos sur un mur. Ou derrière l'étroitesse d'un escalier coincé entre deux bâtiments gris, où l'on perçoit le rêve lointain d'une Terre originelle. Le texte dit le souvenir, mais la photo, avec pudeur, ne crée jamais une complaisante nostalgie."